Site réalisé dans le cadre du concours national de la résistance 2021-2022 : La fin de la guerre. Les opérations, les répressions, les déportations et la fin du IIIe Reich (1944-1945)
1ère armée française
La 1ère Armée française joue un rôle important dans la libération de la France et de grandes villes. Son débarquement le 15 août 1944, en Provence, a été un événement majeur dans la libération de la France. Cette armée est créée en 1943, elle se compose des FFL (Forces Françaises Libres) dirigées par De Gaulle depuis l’appel du 18 juin 1940, des FFI (Forces Françaises de l’Intérieur) ainsi que des unités d’Afrique et d’Italie. Au fur et à mesure que le territoire français est libéré, de plus en plus de jeunes s’engagent dans la 1ère Armée française. Besançon est libérée par les Américains et les FFI, la 1ère Armée se rend directement à Baume les Dames où beaucoup de jeunes viennent s’engager.
Grâce à de nombreux témoignages de certains soldats, nous avons appris quelles étaient les motivations et le quotidien de ces engagés. De nombreux jeunes ont participé à ce mouvement de libération ; beaucoup s’engagent volontairement comme nous le témoigne Michel Bataille, car « ils ont l’ardent désir de s’unir »1 pour faire front. Il nous raconte que, comme lui, beaucoup de jeunes ne sont pas formés et ne connaissent pas grand-chose à l’armée : « nous ignorons tout de la vie militaire »1, mais que par temps de guerre, tous les volontaires sont acceptés et partent directement au combat sans autre formation que « le désir de vaincre »1.
Cependant, certains sont formés avant d’être incorporés dans les unités. D’après Bernard Villequey, leur formation consiste en des exercices militaires au camp de Valdahon. « Le mois d’octobre sera consacré aux exercices, tirs, manœuvres, parcours du combattant… »2. Si l’engagement est souvent volontaire, certains se sentent obligés de s’engager car De Gaulle dit « Tous les soldats de France font partie de l’armée française... »1. Grâce à nos recherches, nous écouvrons que beaucoup d’élèves de notre lycée s’engagent dans cette armée et que certains y trouvent la mort. On en décompte 9 :
- BAECKLER André, Georges, Emile
- MAIGROT Pierre, Marie, Charles
Le plus jeune, Jean Lapoire, a 17 ans lorsqu’il meurt au combat. Après la guerre, les élèves de l’Horlo demandent que des salles de leur lycée portent les noms de Camille Combray et d’ Aimé Marçot mais rapidement les noms de ces jeunes disparaissent des mémoires.
Nous devions rencontrer un soldat, habitant à Besançon, qui a fait partie de cette armée. Malheureusement, en raison de la pandémie et de son grand âge, nous n’avons pas pu le rencontrer. Nous espérons qu’ultérieurement cette rencontre ait lieu, pour en apprendre davantage.
SOURCES :
1 « L’amalgame en Franche-Comté » article de Michel BATAILLE dans Résistance et libération de la Franche-Comté, 6 juin/28 novembre 1944, Comité d’Associations Patriotiques, du Souvenir et de la Mémoire, 2001.
2« Baptême du feu à Vermondans, novembre 1944 » article de Bernard VILLEQUEY dans Résistance et libération de la Franche-Comté, 6 juin/28 novembre 1944, Comité d’Associations Patriotiques, du Souvenir et de la Mémoire, 2001.