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A l’Horlo, certains élèves et professeurs sont déportés lors de la Seconde guerre mondiale. Beaucoup partent, mais seulement trois professeurs et un élève reviennent. Or, la mémoire de ceux qui ne reviennent pas est oubliée et il nous est très difficile de comprendre ce qu’il s’est passé ; nos recherches sont particulièrement difficiles pour rétablir comme nous le souhaiterions la mémoire de ces disparus dont ne subsiste souvent qu’un nom sur la plaque commémorative de notre lycée : c’est le cas pour René Gruet dont la participation à la résistance comme membre d’un réseau d’espionnage et la déportation ne sont rendues publiques qu’en 2017.  Toute cette cruauté lors de la guerre nous marque, car on peut s’identifier à certains de ces déportés, comme par exemple Michel Chapoutot, un jeune élève de 17 ans, arrêté en 1943 à la sortie du lycée et qui meurt du typhus dans le camp de concentration de Bergen Belsen deux ans plus tard.

On compte au total 10 élèves morts en déportation, tous entre 1944 et 1945. Tous sont arrêtés pour faits de résistance ou par représailles opérées par les Allemands. Suite au décret de Nacht und Nebel pris par les Allemands dès 1941, les personnes engagées dans la résistance sont considérées comme des ennemis du Reich et par conséquent sont arrêtées et déportées sans que leurs familles en soient informées. Le jeune André Larbalétrier est victime des représailles allemandes dans la ville de Charmes dans les Vosges le 5 septembre 1944, et déporté avec son frère et d’autres hommes de la ville.

Au final, la moitié des élèves de l’Horlo déportés meurent en Allemagne dans les camps de Flossenbürg, Dora-Buchenwald, Nordhausen, Bergen-Belsen. L’autre moitié décède en Autriche dans les camps de Mauthausen et Sankt-Georgen-An-Der-Gusen. Il y a plusieurs causes de décès : certains sont tués dans les camps, d’autres y meurent de maladie. A la fin de la guerre, devant l’avancée soviétique, les nazis organisent les marches de la mort, qui consistent à déplacer les prisonniers d’un camp à un autre. Beaucoup meurent d’épuisement ou sont éliminés, comme André Larbalétrier, mort sur le bord du chemin, abattu car il ralentit le convoi vers le camp de concentration. Peu importe l’âge, ici de 17 à 47 ans, tous sont déportés et traités de la même façon.

 

A l’image de l’Horlo, en France le nombre de déportés dans les camps de concentration ou d’extermination nazis au cours de la seconde guerre mondiale est estimé à plus de 150 000 personnes dont 75 000 sont morts dans ces camps.

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